Quelles sont les principales religions d’Asie du sud est ?

Les religions dominantes en Asie du Sud-Est sont le bouddhisme (dans la péninsule indochinoise), l’islam (notamment en Malaisie) et le catholicisme (en Philippine et ses alentours). Des communautés religieuses, aussi importantes, engendrent des situations de pluralisme (Singapour, Malaisie et Vietnam). On note, en outre, l’existence de cultes locaux liés aux conditions géo-ethniques des contrées concernées. Les croyances ultra-modernes, traditionnelles ou indigènes savent cependant s’adapter aux évolutions plus générales de la globalisation religieuse et à de nouvelles situations transnationales.

Le bouddhisme

 Le bouddhisme, natif d'un modeste canton de l'Inde gangétique, s'est éparpillé dans de nombreux pays d’Asie et est alors devenu, avec l’islam et le christianisme, l’une des trois grandes religions du monde. Actuellement, le Cambodge, le Laos, la Thaïlande, la Birmanie et le Sri Lanka sont des contrées totalement bouddhistes. Le Japon dénombre plus de 40 millions de bouddhistes qui appartiennent à des sectes diverses. Le Tibet reste attaché au bouddhisme « Grand Véhicule » sous l’aspect du lamaïsme, malgré l’occupation étrangère. En Corée et au Vietnam, le bouddhisme joue un rôle important. Cependant, en Chine, il n’a plus une existence officielle.

L’islam

 L’Asie du Sud-Est s’est faite islamisée à partir du début du second millénaire de notre époque, non pas par conquête, mais par pénétration pacifique. Cette pénétration fut très disproportionnée : uniquement la partie continentale de la zone qui correspond aujourd’hui à l’Indonésie et à la Malaisie s’est islamisée massivement, d’abord par la mise en place de manufactures marchandes sur les côtes, ensuite, à partir de la fin du XIIIe siècle, par la procréation de sultanats marchands, pour ne citer que celui de Malacca. L’islamisation de l’intérieur fut très graduelle et se développa après la conquête portugaise. Bien que l’existence de commerçants musulmans soit aussi vieille dans l’Asie du Sud-Est continentale (Vietnam, Cambodge, Thaïlande, Birmanie actuels), elle a abouti à la composition de petites minorités musulmanes de provenances diverses.

Le catholicisme

 Comme dans le reste du monde, en Asie-Pacifique, l'expansion missionnaire est fortement rattachée aux deux grandes périodes de l'expansion européenne : la période mercantile du XVIe au XVIIIe siècle, avec les Portugais, les Hollandais et les Espagnols et la période impérialiste au XIXe siècle, avec Français et les Anglais. Dans le sillon des Grandes Découvertes, le Portugal et l'Espagne vont bâtir deux empires de conception distincte. Après s'être distribué le monde, les souverains catholiques de ces deux autorités veulent avoir le monopole de la christianisation dans les contrées qu'ils ont conquises et qu'ils exploitent. L’Italie répond positivement à leur requête en leur octroyant au milieu du XVe siècle le droit de patronat, lequel « implique un colportage de pouvoir qui soumet dorénavant l'intervention papale dans les influences coloniales à l'accord du Portugal (Asie du Sud-Est, Chine, Inde, Mozambique, Angola, Brésil) ou de l'Espagne (Philippines et autres régions d'Amérique latine). C'est, en conséquence, dans l'orbite de ces autorités que les mandataires catholiques, dès la première moitié du XVIe siècle, s’éparpillent en Asie du Sud-Est : Jésuites, Franciscains, Dominicains et, à un degré assez moindre, Théatins et Augustins essayent, avec plus ou moins de succès, de christianiser Bornéo, Sumatra, Java, les Philippines, le Siam, la Birmanie et le Vietnam.

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